La transformation numérique : un incontournable

Temps de lecture : 4 minutes
La transformation numérique réfère aux technologies appliquées à la transformation d’une entreprise. Elle prévoit notamment la mise en place de matériel – appareils connectés pour la production, capteurs intelligents – et le recours à des applications mobiles ou à des capacités de stockage supplémentaires disponibles dans le Cloud, soit l’infonuagique.

Mais une transformation numérique ne s’arrête pas là. Elle s’intéresse aussi aux capacités organisationnelles et vise la mise en place de nouveaux processus et manières de travailler au sein de l’entreprise. Plus englobante, elle porte sur le recours à de nouvelles technologies, certes, mais davantage de l’usage que l’on fait de ce matériel ou de ces applications, ainsi que de leur intégration dans le quotidien de l’entreprise et de ses employés. En fait, elle constitue un changement radical qui englobe la transformation de toutes les composantes de l’entreprise : processus, métiers, organisation, voire culture, et ce, grâce aux technologies de l’information.

 

L’industrie 4.0

On appelle la transformation numérique dans le secteur de la fabrication « Industrie 4.0 ». Tout comme la mécanisation, l’électrification, l’automatisation et la mondialisation qui l’ont précédée, l’industrie 4.0, ou 4e révolution industrielle, promet des changements remarquables dans la façon de produire et de vendre des biens.

 

Le point de départ : l’information et son analyse méticuleuse

L’exploitation et l’analyse des données constituent la pierre angulaire de la transformation numérique. De grandes entreprises, par exemple Amazon, Google, Facebook, Netflix et Uber, l’ont compris.

Parce qu’elles considèrent les données comme un atout stratégique indissociable de la technologie, ces organisations connaissent de meilleures performances que leurs compétiteurs. Elles atteignent leurs objectifs d’affaires en optimisant leur efficacité et leur productivité.

Bien que l’analyse des données constitue le principal accélérateur des efforts de numérisation et de transformation d’une organisation, peu d’entreprises s’y adonnent. En effet, un article publié par Gartner en 2019 rapporte que moins de 50 % des stratégies d’entreprise documentées mentionnent les données et leur analyse comme des composantes fondamentales permettant de créer de la valeur pour l’entreprise.

Pourtant, l’analyse des données récoltées et stockées de même que l’information interne qu’une entreprise possède lui permettent :

  • De mesurer et d’analyser ses processus pour découvrir les possibilités d’automatisation et de réingénierie;
  • De mieux comprendre sa clientèle cible et de déterminer des moyens pour attirer de nouveaux clients ainsi que pour fidéliser la clientèle actuelle;
  • De reconnaître de nouvelles possibilités d’affaires et des segments de marché à exploiter, et de créer de nouveaux produits qui répondent aux besoins des clients et du marché.

Ainsi, avant de se lancer dans une transformation numérique, une entreprise doit prendre le temps d’analyser ses données de toutes provenances. Elle obtiendra ainsi une vision d’ensemble de sa situation, de son fonctionnement, du marché dans lequel elle évolue, de sa clientèle et de ses possibilités.

 

Des histoires à succès près de chez nous

Plusieurs entreprises du Québec ont démontré qu’une transformation numérique est essentielle et seules les organisations qui entreprendront une telle démarche, le plus rapidement possible, pourront prétendre à un avenir. Voici quelques exemples éloquents :

  • Desjardins a multiplié les services en ligne en s’appuyant sur des statistiques et des données.
  • L’entreprise Les Bois de plancher PG de Lotbinière a optimisé sa production grâce à l’automatisation de certaines tâches et à une meilleure gestion de ses stocks.
  • Le fabricant de scellant et d’adhésifs montréalais Adfast a accéléré son virage 4.0 en 2012 en automatisant sa production pour répondre à des besoins précis de ses clients. Ses profits ont quadruplé depuis.
  • La bibliothèque Webster de l’Université Concordia a conçu différents espaces pour la réflexion, l’apprentissage, les échanges d’idées et la création grâce à un recours à des technologies avant-gardistes.

Par ailleurs, le constat est le même chez nos clients. Par exemple, M. Simon Beaumont, directeur administratif de A. Beaumont Transport (entreprise maintenant intégrée à TransForce, le plus gros transporteur canadien) affirme que son entreprise a augmenté sa productivité et son efficience en se modernisant et en osant l’innovation. Et chez Distributions Franco, une entreprise d’importation et de distribution que Classe Affaires accompagne depuis 2006, la transformation de l’entreprise et l’automatisation des opérations ont permis une croissance soutenue. L’entreprise se positionne aujourd’hui avantageusement dans son marché.

 

Investissement et rendement du capital investi (ROI)

Mais qu’en est-il des investissements nécessaires et de la rentabilité d’une telle aventure? Sur le plan mathématique, bien malin celui qui peut fixer les coûts de la démarche en isolant tous les éléments à prendre en compte et leurs impacts réels. Mais ne pas se transformer comporte des effets pervers : diminution de la compétitivité de l’entreprise, difficulté de rétention de la main-d’œuvre, dépenses accrues en recherche de talents, pour ne nommer que ceux-là.

Il est toutefois possible de prévoir si les résultats seront au rendez-vous et ainsi de justifier un chantier aussi ambitieux en évaluant :

  • Le risque du non-investissement:
    • Coûts additionnels pour que l’entreprise demeure compétitive
    • Dégradation des performances
    • Perte de main-d’œuvre qualifiée, rare et coûteuse
    • Difficultés de production en grande quantité
    • Diminution de la réponse aux besoins des consommateurs/clients
    • Difficultés organisationnelles
    • Marges financières plus serrées.
  • Le rendement prévu en fonction des objectifs non financiers escomptés :Il s’agit du rendement obtenu en fixant des jalons et des objectifs de nature non pécuniaire. Cette façon de faire permet de progresser sereinement sans se préoccuper des problèmes de rentabilité à court terme.

Le rendement, ou la rentabilité, passe par une véritable réflexion sur les objectifs à atteindre. Elle permettra aussi d’obtenir des réponses concrètes à la question : « Comment les outils numériques peuvent-ils améliorer notre processus de production, notre relation avec nos clients ou les services que nous proposons? »

La réussite — et le chemin vers la rentabilité — d’un processus de transformation numérique passe donc par une exploitation judicieuse des données et par une solide réflexion sur les objectifs poursuivis et les enjeux auxquels l’entreprise pourrait faire face.

 

Un éléphant, ça se mange une bouchée à la fois

Si vous dirigez une PME, le simple fait de penser à une transformation numérique peut vous effrayer. La tâche vous semble probablement titanesque, voire impossible à réaliser puisque vous n’êtes pas en mesure d’en déterminer les coûts exacts. Cependant, le statu quo n’apparaît pas viable. Alors que faire?

Rassurez-vous! Il est possible d’entreprendre une telle transformation à petite échelle. Une solide analyse des processus et de l’information disponible, une réflexion franche sur les visées de l’entreprise, l’évaluation des coûts liés à la non-action ainsi que le découpage des travaux à réaliser en projets vous permettront de réussir votre transformation numérique.

La transformation numérique est avant tout une optimisation de pratiques quotidiennes grâce aux avancées de l’informatique. Le projet donne du sens à la technologie, et non l’inverse.

 

Vous souhaitez mettre la technologie au service de vos stratégies d’affaires ?

Contactez nos experts, ils seront heureux d’en discuter avec vous !